Qu'est-ce que le Zen-Shiatsu ?

travail sur un méridien Yin

            Depuis l’antiquité les chinois interprétèrent les réactions du corps pour mieux comprendre comment soigner divers maladies. Les zones douloureuses, irritées ou enflées à la surface du corps étaient considérées comme des zones de blocage  manifestant une maladie. De même certaines régions sensibles ou douloureuses pouvaient être le reflet d’un désordre interne du corps.

Pour aider le malade à guérir ils découvrirent qu’en frottant certaines régions du corps ou en appuyant sur certains points précis, certains désordres pouvaient être améliorés.

Progressivement l’utilisation de ces points fut améliorée, et systématisée. Il apparut que ces points créaient un réseau important de trajet qu’ils appelèrent « méridiens ».

             

Il y a environ 1000 ans que la médecine chinoise a été introduite au japon.

 Il y a environ 300 ans (période Edo) il a été demandé aux médecins japonais d’étudier cette méthode pour se familiariser avec le fonctionnement des méridiens, ce qu’ils firent. Ceci leur permis de devenir indépendants, et ils purent ainsi prescrire des herbes de la médecine chinoise et traiter en travaillant sur les tsubos ou « points d’acuponcture ».

Des textes anciens nous parlent de l’anma, cette méthode de manipulation  ne traiter que des problèmes de douleurs, de raideurs d’épaules et de tension dans le dos. Elle fut pratiquée par des aveugles et devint synonyme  de plaisir et soulagement.

Plus tard une méthode de manipulation fut importée au Japon, elle se concentrait sur la structure osseuse, le système nerveux autonome et le fonctionnement des organes plutôt que sur les muscles, les circulations du sang et de la lymphe  comme c’est le cas du massage.

C’est en combinant l’ensemble de ces techniques, que certains thérapeutes ont créé leurs propres méthodes qui prendra plus tard le nom de shiatsu.

Donc nous voyons que dès l’origine le shiatsu était une combinaison de plusieurs techniques.

 

Mais en occident comment voyons-nous le shiatsu ?

Une définition du dictionnaire nous dit : « méthode thérapeutique d’origine japonaise, consistant à comprimer manuellement certains points du corps »

Effectivement littéralement shiatsu veut dire : pression (atsu) des doigts (shi) et, d’une manière générale, le shiatsu est la stimulation du corps par les mains et les doigts.

 

Le ministère japonais de la santé et du bien être donne cette définition :

 « La thérapie shiatsu est une forme de manipulation, administrée avec les pouces, les doigts et les paumes, sans l’aide d’aucun instrument, mécanique ou autre, qui applique une pression sur la peau humaine pour corriger le mauvais fonctionnement interne, favoriser et maintenir la santé et traiter les maladies spécifiques ».

On voit dans cette définition déjà une évolution qui précise l’action et le but du shiatsu.

 

Cependant cette définition appelle quelques précisions.

 

La  médecine orientale a une approche complètement différente de la médecine occidentale.

Elle va considérer l’état de la maladie dans le but de guérir la maladie à l’origine, et elle ne va pas chercher une maladie spécifique mais va essayer de diagnostiquer le phénomène maladif qui se produit chez un individu en particuliers.

 Chaque être étant unique, de part sa constitution et son mode de vie, la médecine orientale essaiera d’abord de découvrir pourquoi cette maladie s’est développée sur ce terrain et travaillera à partir de là, plutôt que dans la recherche de la guérison.

Il sera donc opportun de découvrir le phénomène anormal le plus tôt possible, avant qu’il ne développe une maladie.

            Les rapports humains  sont véhiculés par la peau, dans notre environnement contraignant, ces relations sont très souvent perturbées. Il en découle une très forte tension dans la peau qui entraîne des problèmes cutanés qui peuvent être une des causes d’un dérèglement interne.

Il est donc visible à travers ces divers points que le shiatsu permettra de prendre conscience du dérèglement de son corps mais également de prendre conscience du contexte social dans lequel nous vivons.

De plus, dans le shiatsu, le donneur et le receveur créent une relation humaine à travers le toucher et les pressions sur le corps. C’est aussi,  à travers ce ressenti, que le receveur pourra comprendre le contexte dans lequel il vit  et par delà, approcher sa propre puissance naturelle d’auto guérison.

Cependant je vous parle ici du Zen Shiatsu, or les diverses définitions citées ne sont pas complètes.

Mais comment le Zen prend-t-il son importance dans le shiatsu ?

 

Le Zen ne peut être enfermé dans un concept, ni rendu par la pensée, il demande à être pratiqué ; c’est essentiellement une expérience.

Shizuto Masunaga  nous éclaire en donnant cette explication :

 «… comme les réponses dans le Zen ne peuvent être fournies par le cerveau, il y a une chance pour que la compréhension puisse être obtenue par la méditation »

Et il poursuit en disant : « Il en est de même pour le shiatsu : il commence par la pression des doigts mais il est difficile d’expliquer pourquoi la pression des doigts guérit les maladies. Dans le shiatsu comme dans le Zen, nous avons à faire à quelque chose qui ne peut pas être expliqué rationnellement mais qui doit être senti par l’être vivant. »

 Le principe fondamental sur lequel Shizuto Masunaga insiste est  « d’établir un écho de vie avec le receveur », dans ce cas là comme dans le Zen où nous avons un maître, en shiatsu le patient est notre maître.

            Il est pourtant un lien important entre le Zen et le shiatsu de S. Masunaga c’est la notion de « ici et maintenant ».

            Notion clef dans le Zen, l’important est le présent ; la plupart d’entre nous avons tendance à penser anxieusement au passé ou à l’avenir, au lieu d’être complètement attentif à nos pensées, paroles et actes du moment. Il convient d’être présent dans chaque geste : se concentrer ici et maintenant est une leçon du Zen.

 

            Dans la pratique, un principe unique, élaboré par S. Masunaga, caractérise le Zen-shiatsu, c’est l’utilisation des deux mains en liaison. Le soutien, qualité Yin, et le mouvement, aspect Yang dynamique, sont des parties intrinsèques du shiatsu. Nos deux mains harmonisent ces deux aspects Une main immobile sert de soutien, d’écoute, l’autre active suit la circulation du Ki dans le corps. Chaque main apparemment indépendant sont en fait liées l’une à l’autre dans une puissante action unificatrice.

« Les Maîtres de Shiatsu disent : Deux mains ressentent comme une seule. Le patient reçoit quelque chose d’uni et de complet. C’est ça le véritable Shiatsu ».

 

            Il est également une autre notion importante, c’est, au départ, nous comprendre nous-mêmes, nous connaître profondément. C’est la condition la plus normale qui devrait être, cet état originel et naturel de notre esprit qui doit nous permettre de créer autour de nous une ambiance rayonnante et bienfaisante.

 

            Et c’est dans l’osmose de ces principales notions, que nous pourrons aborder le Zen-shiatsu dans toute sa justesse et que je pourrai vous donner un shiatsu avec  le meilleur de moi.

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